Sous-titre :
Un projet mené par l’innovatrice sino-européenne Jianli Li explore les frontières entre technologie, émotion et performance vivante.
Chapeau (introduction)
Paris, novembre 2025 —
Au cœur de l’économie créative européenne, une expérience audacieuse bouleverse le paysage artistique : le projet “AI Digital Theatre”, dirigé par l’innovatrice Jianli Li, fait entrer l’intelligence artificielle dans la dramaturgie contemporaine.
Entre algorithmes et émotions humaines, cette initiative illustre la nouvelle génération de “création augmentée”, où la technologie ne remplace pas l’artiste — elle devient son partenaire.
Texte principal
Dans un monde où la frontière entre réel et virtuel s’efface, le théâtre, art millénaire du vivant, s’ouvre à une nouvelle révolution.
Le AI Theatre Lab, structure de recherche et de création fondée par Jianli Li, conçoit des scènes capables d’interagir directement avec le public.
Grâce à une combinaison d’IA générative, de réseaux de capteurs et de scénographie prédictive, chaque représentation devient unique — façonnée par les émotions collectives dans la salle.
« Nous ne cherchons pas à automatiser la création, explique Jianli Li, mais à donner à la scène la capacité de ressentir, de comprendre et de réagir. »
Le système du AI Theatre Lab repose sur une architecture technique sophistiquée :
des capteurs détectent les micro-réactions du public (respiration, mouvements, intensité du son ambiant), transmises ensuite à un moteur d’IA capable d’ajuster en temps réel la lumière, la musique ou les projections visuelles.
Chaque représentation devient une co-création entre la machine et les spectateurs — un dialogue inédit entre calcul et sensibilité.
Un laboratoire d’expérimentation pour le XXIe siècle
Soutenu par des partenaires technologiques tels que TAIT, AWS Startups et Techstars Europe, le projet s’inscrit dans la dynamique européenne d’innovation culturelle encouragée par le programme Horizon Europe.
À l’heure où les industries créatives représentent plus de 4,4 % du PIB de l’Union européenne, les experts y voient un terrain stratégique pour renforcer la souveraineté numérique du continent.
Le projet “AI Digital Theatre” ambitionne également de devenir une plateforme de formation pour les jeunes créateurs et ingénieurs en arts technologiques, favorisant la collaboration entre les écoles d’art, les laboratoires scientifiques et les entreprises du spectacle vivant.
Selon Claire Delaunay, directrice de la société française NumériScène :
« L’approche de Jianli Li met en lumière une tendance forte : l’intégration de l’IA dans les arts ne doit pas être perçue comme une menace, mais comme une extension des capacités humaines. C’est une révolution douce, qui redonne au théâtre son rôle d’avant-garde. »
De la scène à la donnée : un nouveau langage créatif
L’œuvre emblématique du laboratoire, Light & Shadow: Silver Moon – Ye Luo Han Zhe, illustre cette convergence entre poésie et calcul.
Présentée comme une expérience immersive, la pièce utilise des algorithmes génératifs pour composer en direct des environnements visuels et sonores, répondant aux mouvements et aux émotions des spectateurs.
L’IA devient ici un “acteur silencieux” — un partenaire de jeu invisible qui modifie chaque représentation selon l’énergie collective de la salle.
Le spectacle s’inscrit dans une lignée d’expérimentations où le numérique ne détruit pas la présence scénique, mais la prolonge.
Des initiatives similaires émergent à Berlin, Barcelone et Montréal, signalant une mutation mondiale du théâtre vers l’interaction temps réel et la scénographie intelligente.
Un impact culturel et philosophique
Au-delà de la prouesse technologique, l’AI Digital Theatre pose une question fondamentale :
quelle place pour l’humain dans un monde où la création devient codée ?
Pour Marc André Meyer, chercheur à l’Institut européen des arts numériques,
« Ce projet interroge notre rapport à la conscience et à la perception. Lorsque les machines participent à l’acte créatif, elles nous obligent à redéfinir la frontière entre intuition et calcul. »
Les implications sont multiples : pédagogiques, artistiques, mais aussi sociales.
L’initiative pourrait ouvrir la voie à une démocratisation de la création, où les publics, grâce à l’interactivité numérique, deviennent des acteurs à part entière de l’expérience artistique.
Le AI Digital Theatre se situe à la croisée du théâtre immersif, de la recherche technologique et de la philosophie de l’art.
S’il fascine par sa dimension expérimentale, certains critiques soulignent toutefois la nécessité d’un encadrement éthique rigoureux, notamment sur la captation de données biométriques des spectateurs.
Mais tous s’accordent sur un point : cette approche marque une étape majeure dans l’histoire du spectacle vivant.
En donnant à la scène la capacité d’“écouter” et de “répondre”, Jianli Li ne crée pas seulement un dispositif technologique — elle réinvente la fonction même du théâtre à l’ère numérique.